Pensée & Religion

Le grand roman de la Bible

Qu’est-ce qui rapproche Erri de Luca et Lee Seung-u, sinon, à première vue, une pratique régulière des textes bibliques?

Qu’est-ce qui rapproche l’écrivain napolitain et l’écrivain coréen, sinon, à première vue, une pratique régulière des textes bibliques ? Mais la comparaison ne s’arrête pas là. En cheminant dans les deux œuvres, lentement se sont révélées de similitudes troublantes que des différences minimes n’ont pas réussi à gommer ou à ramener en arrière-plan. Bien que, la question soit moins de trouver ce qui les rassemble que de savoir quel usage ils font des points de ressemblance.

Les écrivains et la religion

Les voyages sont souvent l’occasion de lire ou relire des textes majeurs, de ceux qui sont à même d’influencer le voyage en cours. L’Italie, cet autre patrie, abonde en villes-écrivains, capables de vous plonger à nouveau dans votre bibliothèque. Turin pour Nietzsche, Catane pour Brancati, Naples pour Erri de Luca,…  Parfois, c’est une œuvre majeure qui surgit et avec elle son inévitable comparaison avec les auteurs coréens. En l’occurrence, la Bible par laquelle nous discutions avec Lee Seung-u de l’influence des textes religieux sur la création littéraire. Question ancienne, certes, mais qui dans le cas des auteurs coréens n’est pas fréquente. La grande majorité d’entre eux étant surtout influencés par le bouddhisme ou le chamanisme. Lee Seung-u lit la Bible chaque jour, en langue coréenne. Erri de Luca aussi, en langue hébraïque. Chaque jour, l’auteur italien lit un verset qu’il s’efforce de traduire en italien. Il lit comme on suce un noyau d’olive [Noyau d’olive, Traduit de l’italien par Danièle Valin, Gallimard, 2004][1], dit-il jusqu’à ce que la chair s’en détache complètement, jusqu’à ce que le sens, non s’épuise, mais se porte à sa limite de compréhension. Lee Seung-u, avouant sa difficulté de mémorisation, essaie de lire un verset aussi profondément qu’il le peut, autant de fois que nécessaire. Erri de Luca est incroyant : «Je parcours souvent les Saintes Écritures, sans un souffle de foi ». Lee Seung-u est pieu.  Il prolonge sa lecture par la pratique et la récitation religieuses :  «Est-ce que la Bible ne dit pas qu’une foi qui n’est pas suivie d’actes est une foi morte ? » [Lee Seung-u, L’Envers de la vie, Traduit du coréen par Ko Kwan-dan et Jean-Nöel Juttet, Zulma, 2000][2]. Mais, tous deux pourraient se réunir autour d’une phrase d’Erri de Luca : « Fais que ton règne arrive […] c’est une phrase qui donne le vertige à un homme comme moi, privé de foi, toujours étonné par la force secrète de ceux qui la possède ».  Au-delà d’une comparaison stricte des pratiques de lecture, nous avons surtout été frappé par la communauté des influences littéraires, dont la Bible est certes le point d’aboutissement, bien que le regard sur la religion soit différent entre les deux auteurs. Si Erri de Luca n’attend pas la venue du Messie,  Lee Seung-u est plus explicite sur le sujet. Pour lui, l’existence de Dieu ne fait aucun doute. Erri de Luca aborde la question de son incroyance, non sans humour dans un court dialogue avec son père :

— « Papa, il faut trop de miracles en même temps pour qu’arrive ce que tu espères. Tu es bien exigeant pour un homme sans foi.

—La foi des autres m’a suffi. Dans certaines de leurs vies, j’ai vu l’empreinte digitale de Dieu. […] je suis un témoin secondaire, je n’ai pas vu l’ours, mais j’ai trouvé ses traces, une ruche saccagée, bref des indices d’un passage ». [Erri de Luca, En haut, à gauche, Rivages, 1998 (Tous les ouvrages cités sont traduits de l’italien par Danièle Valin)][3].

Les écrivains et la Bible

Tous deux ont en commun le projet de lire la Bible pour se mieux connaître. Erri de Luca écrit :

« Ce n’est pas tant la Bible qu’on lit que soi-même ». Dans Le Chant de la terre, Lee Seung-u fait dire à un moine : « La Bible est un immense miroir» […]. La Bible réfléchit la totalité de ton être. Plus tu lis la Bible et mieux tu peux te comprendre. » [Lee Seung-u, Le Chant de la terre, Traduit du coréen par Kim Hye-gyeong et Jean-Claude de Crescenzo, Decrescenzo éditeurs, 2017][4].

La connaissance de soi, garantie l’accès à un monde nouveau. Si Lee Seung-u a conscience qu’il habite un monde provisoire qui ne constitue en rien sa destination dernière, Erri de Luca ne marche pas vers la Terre Promise, à laquelle il ne croit d’ailleurs pas. Une recherche du sacré pour les deux auteurs dont Henri Godard dit  à propos d’Erri de Luca :

« La mesure du sacré que recèle  chacun de ces textes est due à leur pouvoir de résister à l’usure de la vie quotidienne ». [Henri Godard, Erri de Luca, Entre Naples et la Bible, Gallimard, 2018″][5]. Erri de Luca est incroyant. Pas athée. « Je ne suis pas athée. Je suis un homme qui ne croit pas »[Henri Godard, op. cit.][6]. […] « L’athée se prive de Dieu, de l’énorme possibilité de l’admettre, non pas tant pour soi que pour les autres ». [ Erri de Luca, Première heure, Rivages, 2000][7] ».

Leurs pratiques de lecture ne se ressemblent pas, pas plus que ne se ressemblent  leurs textes  préférés. Erri de Luca avoue sa sympathie pour le prophète Esaïe, tandis que l’Épître de Paul est une source inépuisable de relectures pour l’auteur coréen. Lee Seung-u cite dans ses romans des passages entiers de la Bible ; Erri de Luca, s’accroche à un mot qu’il traduit parfois dans une version différente de celle de la conférence Épiscopale Italienne, avant d’en tirer motif d’un nouvel écrit.

Solitude et lieux étroits

Qu’un arrière-monde existât ou non, la solitude est de mise pour les deux auteurs. Erri de Luca la trouve dans l’alpinisme, Lee Seung-u dans la marche. « Chacun est seul et sans alliance avec l’autre » (Erri de Luca) ; « Les hommes me font peur. Face à eux, je suis d’une immense maladresse. » (Lee Seung-u). Une solitude dès la petite enfance,  tous deux lisant parfois jusqu’à la limite du supportable, les ont retirés des jeux habituels, des groupes d’enfants aussi turbulents que cruels. De cette solitude, ils en tirent tous deux un monde nouveau, à part des autres, que traduit ainsi Henri Godard à propos d’Erri de Luca mais que l’on peut attribuer aussi à Lee Seung-u :

« Un homme qui, à l’âge où il en aurait eu le plus besoin, dans son enfance et son adolescence, ne s’est sentie faire partie d’aucune communauté—ni sa famille, ni les jeunes gens de son âge, ni sa ville, pourtant petit monde pourtant petit monde en lui même, pourvu d’un fort sentiment identificateur—, s’il a passé ses années à lire et s’il a ressenti dans le même temps le besoin d’écrire lui-même, sa véritable appartenance, c’est la littérature ». [Erri de Luca, Première heure, op.cit. »][8] ».

Ou encore :

« L’excès de lecture fait obstacle à la communication et aggrave un sentiment spontané de solitude, non seulement entre parents et enfant, mais encore entre celui-ci et de possibles camarades. S’il donne à l’enfant le sentiment d’appartenir, c’est à un monde différent de celui où il vit ».

Les lieux de la naissance

Un lieu de naissance qui tient une place importante sinon capitale dans l’oeuvre de de l’auteur italien. Un lieu source de paradoxes pour l’Italien, de tristes souvenirs pour le Coréen. Un lieu qu’il vaudrait mieux placer à l’Orient. Tandis que la mère d’un personnage d’ Ici comme ailleurs (Lee Seung-u) dit à son fils : « Ne va pas à l’est » (soit l’opposé de l’orient), Erri de Luca écrit : « À la lettre, l’Orient est le lieu où reconnaître sa propre origine, où éprouver une appartenance et un lien avec le reste du monde créé ». [Erri de Luca, Première heure, op.cit.][9]. Napolitain, Erri de Luca n’a jamais témoigné d’un amour inconsidéré pour sa ville de naissance, bien qu’il reconnaisse une dette à l’égard de la langue napolitaine. Il a quitté Naples pour Rome, à l’âge de 18 ans. De ce départ, il dit : « La ville bannissait ses absents, ceux qui n’y vivaient pas étaient inscrits sur le registre secret des expulsés. Napolitain est un titre seulement pour les résidents, la naissance ne suffit pas. Ce sont ceux qui restent qui comptent, tous les autres sont des étrangers» [En haut à gauche, op.cit.][10] ». Ou encore : « Cela signifie que [Naples] est une ville dans laquelle on ne peut pas retourner. Je ne peux pas y retourner. J’y vais. » Lee Seung-u précise : « Chacun éprouve une profonde nostalgie pour le pays de son enfance». Le sentiment du « pays natal » est profondément inscrit dans la culture et l’imaginaire coréens, pays encore très rural, mais ce n’est malheureusement pas mon cas (…). Je me suis fait le serment de ne jamais y remettre les pieds. Échapper désespérément à cet endroit, c’est l’effort de toute ma vie. » [Lee Seung-u, L’Envers de la vie, Traduit du coréen par Choi Mi-kyung et Jean-Noël Juttet, Zulma, 2000][12]. Mais l’influence du pays natal ne s’annule pas dans l’œuvre littéraire, car c’est au fond la communauté qui est mise sur la sellette. Différence qu’opère Erri de Luca avec cette déclaration : « Je ne puis éprouver aucun sentiment d’appartenance. Je ne suis de rien, mais je sais mes lieux d’origine ».[Erri de Luca, Opprimés, in Alzaia, Rivages, 2002][13]. Sur l’opposition au lieu de naissance se construit l’œuvre de Lee Seung-u. Les villages, il ne cesse de les détruire. Dans L’Envers de la vie, il met le feu à l’église, symbole de l’unité du village, dans Ici comme ailleurs, le village est dévasté par une éruption volcanique, dans Le Chant de la Terre, c’est un affaissement de terrain qui engloutit le village, la maison et les parents du personnage central.

La mer

Près du lieu de naissance, la mer. Le bleu profond du golfe de Naples (lorsque les pollueurs ne sont pas à l’œuvre), le gris ourlé des vaguelettes du détroit de Corée, près de Jangheung, ville natale de Lee Seung-u. Être né au bord  de la mer impose à l’existence le balancement des flots. De sa ville au bord de la mer, l’auteur italien dit : « Une ville qui n’a pas à se battre contre les vagues, qui n’a pas de limites hostiles, rochers ou désert, n’est pas une vraie ville» [En haut, à gauche, ib.][14]. Né le visage face à la mer, le dos face à la colline et la tête puisant dans le ciel les raison de rester coincé dans ce minuscule village, Lee Seung-u n’entretient pas avec la mer une relation privilégiée. Si rôle elle devait jouer, ce serait plutôt celui d’objet étrange, voire répulsif : « Par exemple, bien qu’ayant passé toute son enfance au bord de la mer, par extraordinaire, il ne savait pas nager. Alors que tous les autres enfants passaient toute la journée à barboter tous nus dans l’eau, lui restait habillé et refusait d’y entrer ». [L’envers de la vie, op. cit.][15]

Cette absence de concordance entre l’auteur et la mer on la retrouve dans un très beau passage de la nouvelle Du côté de Jongnamjin [Lee Seung-u, Le vieux journal, recueil de nouvelles traduites du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet, Safran, 2013][16]: « La mer était toujours cet énorme poisson blanc qui s’approchait de la côte en se tortillant à loisir. […] mais après avoir fermé les yeux, quand je les rouvrais, il était retourné à sa place où il continuait d’onduler. Depuis des années, il tentait d’y accoster sans jamais y arriver tout à fait ». C’est plutôt le goût de la montagne qui les rassemble. L’Italien pratique assidûment l’escalade, le Coréen la marche. L’élévation sacrée, le pont entre le monde des vivants et les cieux vont chez Lee Seung-u jusqu’à donner à la montagne le pouvoir de s’éclairer la nuit.

Le frère jumeau

Tous deux ont un frère jumeau, cet éternel rappel de soi.  Le frère d’Erri de Luca est mort très tôt, mais il n’a jamais été oublié au point que l’auteur met encore  chaque jour ses couverts à table et qu’il avoue avoir voulu devenir ambidextre, pour qu’un de ses mains, la gauche, soit dédiée à ce frère disparu. Chaque jour, il écrit une page de la main droite et une autre de la main gauche.

Le frère de Lee Seung-u est bien vivant mais il ne cesse de tracasser l’écrivain par le souvenir qu’ils partagent. Lee Seung-u affirme régulièrement dans les interviewes que c’est son frère jumeau, plutôt que lui, qui aurait dû devenir écrivain. Ce frère jumeau qui a cessé d’écrire le jour où il s’est aperçu que la maîtrise littéraire de son cadet était supérieure à la sienne. On trouve cet épisode dans une nouvelle éponyme du recueil Le Vieux journal. Dans la préface de L’Envers de la vie, il dit « Était-ce à moi d’écrire ? »

L’engagement et le renoncement

Du côté de l’engagement, politique pour Erri de Luca, social pour Lee seung-u, il en va tout autrement. Si Erri de Luca est connu pour son militantisme actif, Lee Seung-u, lui, ne s’est jamais engagé. L’auteur italien avoue vouloir  « contraindre la vie à entrer dans ses livres ». L’auteur coréen se défend de « vouloir récuser le monde qui lui préexiste », quand bien même, ses romans sont souvent basés sur une condamnation de la dictature militaire, qui a sévi pendant 30 ans en Corée. L’écrivain italien, connu pour son engagement politique d’autrefois, est resté proche des luttes contre toutes les formes d’injustice, souvent de façon très médiatique. Même s’il écrit : « Je ne suis de rien et d’aucun lieu». [Erri de Luca, Le contraire de Un, Gallimard, 2004][17] » Chez l’écrivain coréen, c’est plutôt l’engagement envers les autres qui lui vaut cette attitude de retrait qu’on lui reconnaît : « J’estime que pour ne pas perdre son indépendance envers les autres, que ce soit en amitié ou en amour, il faut éviter l’affection et les engagements ». [Lee Seung-u, Du côté de Jongnamjin, in Le Vieux Journal, id.][18]. Tous deux ont en commun un certain scepticisme à l’égard de leurs semblables, mais ils ne rêvent pas d’un monde idéal, trop conscients que l’histoire s’est écrite il y a bien longtemps : « Je vous ai écris dans une lettre de ne pas fréquenter les prostituteurs : je ne dis pas tous les prostituteurs du monde, les rapaces, les idolâtres, car alors, il vous faudrait sortir du monde ». [Épîtres aux Corinthiens, v8 9-10][19].

Le style

Leurs textes sont pour la plupart autobiographiques, centrés sur un personnage qui leur donne leur unité narrative. La prose de l’auteur italien est concise. « Mes phrases écrites ne sont pas plus longues que le souffle pour les prononcer ». Erri de Luca s’énonce à la limite de la sécheresse, chaque mot choisi pour l’autonomie dont il est porteur. Sans doute, lecture de la Bible en est-elle, sinon la cause, du moins l’origine. À moins que le bégaiement dont l’auteur souffrait durant sa jeunesse l’ait contraint à choisir la parcimonie, le bousculement de l’ordre ancien, seul capable de frayer un passage dans la conscience des autres, quand la parole n’offrait qu’un sauvage effritement. Nul méandre qu’une île redresserait. La phrase va son court chemin, d’un pas assuré, martial presque, si en-dessous n’affluait l’humanité de la langue : « Cette femme venue à moi fut ma part du monde».  [Erri de Luca, Une fois, un jour, traduit de l’italien par Danièle Valin, Verdier, 1992][20], écrit-il à propos de sa femme morte prématurément. Erri de Luca s’impose dans la nudité d’un propos fragile et pourtant si plein de force. À rebours, la phrase de Lee Seung-u offre souvent de multiples entrées. Là, où d’aucun auteur afficherait une souveraine certitude, le contraire s’impose à l’auteur coréen. Le choix final appartient au lecteur. Un lecteur forcé à prendre parti, bien conscient que l’auteur ne lui portera jamais secours : « Il ne savait pas distinguer le courage de la résignation.il lui semblait que le courage naissait de sa résignation, ou encore que le plus courageux était de se résigner ». [Le Chant de la terre, op. cit.][21].  Au lecteur de faire son travail de lecteur. Est-ce parce qu’il a vécu si longtemps sous la dictature que l’auteur n’impose jamais au lecteur une proposition qui ne lui conviendrait pas ? Ou bien, assuré que le monde présent n’est pas le monde à venir, l’auteur ne saurait garantir une voie unique ? La phrase, débarrassée de toute auto-satisfaction, ne recherche aucun assentiment, aucune séduction frelatée. Malgré l’épaisseur des thèmes traités, la sensation d’étouffement n’opprime jamais la lecture. Sans doute parce que la phrase offre le moment de liberté dont tout lecteur a besoin.

Pourquoi lire ? Pour qui écrire ?

Erri de Luca hérita de la volumineuse bibliothèque de son père. Les livres tapissaient jusqu’à sa chambre d’enfant. Lee Seung-u est un lecteur quasi-permanent. S’il admet ne pas lire tout ce qui lui tombe sous la main, il est, malgré cette restriction, toujours plongé dans un livre. Une habitude héritée de ses années d’études en théologie. Il lit, dit-il « profondément », en sachant que l’œil est souvent le pire ennemi de la lecture. Des livres dont la vocation est de nourrir leur écriture, de faire ré-intervenir la vie là où elle menaçait de s’absenter. « Je veux contraindre la vie à entrer dans mes livres », écrit Erri de Luca. Pour le coup, Lee Seung-u n’a pas la même foi : « Planté dans le marécage, il n’a d’autre solution que d’avancer ». Pour qui écrire ? « Au moment où [l’écrivain] écrit, tout le passé est derrière son dos en train de lire ». Henri Godard, conclut : « On écrit d’abord pour les ancêtres. » Chez Lee Seung-u, il suffit de lire son œuvre pour découvrir qu’il n’écrit jamais que pour ses ancêtres.

Dans quels plis secrets de l’amertume du monde un auteur puise-t-il la substance qui le nourrit ? Nous ne pouvons croire à une littérature heureuse, comme il existerait une retraite heureuse ou une circonstance heureuse. Avec Lee Seung-u nous nous écriions : « Celui qui est heureux n’écrit pas ! » Est-ce la raison pour laquelle les deux auteurs prennent de la distance à leur métier d’écrire ?  Erri de Luca : «Et moi je fais l’écrivain, quel con ! » Et pour Lee Seung-u, à propos des livres : « Brûle les livres, tous les livres. Tu m’entends ? […] À quoi ça sert le droit, la philo, hein ? Ça sert à rien du tout ! Tu sais combien ça mesure la pine d’un phoque ? Fais pas semblant de pas entendre, petit con… »

Universitaire. Fondateur des Études coréennes à l'Université Aix-Marseille. Chercheur-Associé à l'Institut de Recherches Asiatiques (IRASIA). Auteur, traducteur, éditeur. Directeur de la revue de littérature coréenne Keulmadang.

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