« La Montagne des dix mille Bouddhas fait partie des beaux-livres à lire tout de suite pour tous ceux qui, bouddhistes ou non, veulent découvrir une montagne exceptionnelle, Namsan, classée patrimoine mondial par Unesco en 2001. Si vous avez eu la chance de gravir au moins une fois les pentes de cette montagne de Namsan (Montagne du sud) au sud de Gyeongju, ancienne capitale du royaume de Silla (57 av. J.-C.-935), située dans le sud-est de la Corée, vous aurez eu le plaisir de vous confronter à la fois à un paysage enchanteur, à une montagne mythique et à des bouddhas de pierre, géants ou non, qui vous auront laissé épuisé et heureux. Parfois, après une grimpette de plusieurs dizaines de minutes, vous aurez découvert un temple de montagne, un de ces temples que les touristes ne visitent pas, un de ces temples qui se méritent, à peine visible au sommet d’un chemin escarpé, collé à une falaise abrupte, signant ici la fin de votre randonnée. Les textes écrits par Yun Gyeong-ryeol, « éveilleur de tant de bouddhas endormis, ensevelis, ignorés de Namsan », traduits en français par Tcho Hye-young avec des annotations, peuvent servir d’introduction à l’art bouddhique coréen du VIe au Xe siècle. Ils nous plongent dans la beauté du site, chargé d’histoire et de spiritualité. Les sept chapitres du livre, correspondant aux sept parties de Namsan, dessinent des promenades à travers les vallées parsemées de ruines de temples, de bouddhas sculptés et gravés dans la roche, de pagodes, harmonieusement insérés dans la nature.
Cet ouvrage est issu d’une coopération éditoriale associant des Coréens pour les textes et les commentaires au photographe français Antoine Stéphani, bien connu pour son sens esthétique aigu.»