Comment transformer une « disposition coréenne » en technique de développement personnel, voilà le propos de ce livre, sous-titré "Le secret coréen pour doper son intelligence émotionnelle".
Comment transformer une « disposition » « coréenne » en technique de développement personnel, voilà le propos de ce livre, sous-titré « Le secret coréen pour doper son intelligence émotionnelle ». La Corée mangée à toutes les sauces. Le nunchi est cette caractéristique par laquelle un Coréen tente d’apprécier un autre Coréen, ou bien une situation, dès le premier regard. Les Coréens y accordent effectivement une croyance ferme, à cette disposition universelle. Partout dans le monde on tente d’évaluer une situation ou une personne dès le départ de la rencontre, puisque c’est d’abord par le regard que nous apprécions, que nous nous apprécions. Dans les pays où la culture de l‘oralité est dominante, les structures faiblement hiérarchisées, au pratiques régulières des réseaux de socialité, il convient de jauger rapidement à qui on a affaire. Cependant, le nunchi prend une valeur particulière dans la culture coréenne, société fortement hiérarchisée dans laquelle la nécessité de savoir se situer par rapport à un interlocuteur, sans que le langage intervienne toujours, est une nécessité absolue. Histoire d’abord d’adapter son niveau de langue à l’interlocuteur et le contenu de l’échange qu’il sera possible d’entretenir avec lui. Sans compter une raison plus universelle quant à la nécessité de savoir se disposer vis-à-vis d’un interlocuteur quel qu’il soit, de le disposer à notre égard, par un regard qui « voit » mais surtout par un regard qui classe, juge, catégorise, assigne. Les gens plutôt doués dans le nunchi auront sans doute un avantage, non définitif toutefois. Accorder au nunchi plus de pouvoir qu’il n’en a, c’est nier les pratiques sociales, les jeux sociaux, les échanges symboliques entre individus.
On lira donc ce livre avec intérêt mais aussi avec distance, à moins d’avoir foi dans la 4e de couverture qui nous annonce qu’avec « un nunchi renforcé, tout le monde nous suivra dans nos projets qu’ils soient personnels ou professionnels. » Ni plus ni moins.
Le pouvoir du nunchi Euny Hong Hugo Poche, 2021 276 pages, 7,60 €
Chargement des commentaires…
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Comment transformer une « disposition » « coréenne » en technique de développement personnel, voilà le propos de ce livre, sous-titré « Le secret coréen pour doper son intelligence émotionnelle ». La Corée mangée à toutes les sauces. Le nunchi est cette caractéristique par laquelle un Coréen tente d’apprécier un autre Coréen, ou bien une situation, dès le premier regard. Les Coréens y accordent effectivement une croyance ferme, à cette disposition universelle. Partout dans le monde on tente d’évaluer une situation ou une personne dès le départ de la rencontre, puisque c’est d’abord par le regard que nous apprécions, que nous nous apprécions. Dans les pays où la culture de l‘oralité est dominante, les structures faiblement hiérarchisées, au pratiques régulières des réseaux de socialité, il convient de jauger rapidement à qui on a affaire. Cependant, le nunchi prend une valeur particulière dans la culture coréenne, société fortement hiérarchisée dans laquelle la nécessité de savoir se situer par rapport à un interlocuteur, sans que le langage intervienne toujours, est une nécessité absolue. Histoire d’abord d’adapter son niveau de langue à l’interlocuteur et le contenu de l’échange qu’il sera possible d’entretenir avec lui. Sans compter une raison plus universelle quant à la nécessité de savoir se disposer vis-à-vis d’un interlocuteur quel qu’il soit, de le disposer à notre égard, par un regard qui « voit » mais surtout par un regard qui classe, juge, catégorise, assigne. Les gens plutôt doués dans le nunchi auront sans doute un avantage, non définitif toutefois. Accorder au nunchi plus de pouvoir qu’il n’en a, c’est nier les pratiques sociales, les jeux sociaux, les échanges symboliques entre individus.
On lira donc ce livre avec intérêt mais aussi avec distance, à moins d’avoir foi dans la 4e de couverture qui nous annonce qu’avec « un nunchi renforcé, tout le monde nous suivra dans nos projets qu’ils soient personnels ou professionnels. » Ni plus ni moins.
Le pouvoir du nunchi
Euny Hong
Hugo Poche, 2021
276 pages, 7,60 €