Enfant solitaire et malheureuse, Serine découvre dans un livre l’existence d’un magasin qui pourrait changer sa vie : tenu par des gobelins, le magasin La Mousson vend des perles capables de réaliser les vœux des humains en échange de leur tristesse. Quelques temps après avoir envoyé sa candidature – une lettre dans laquelle elle décrit ses malheurs – Serine reçoit une réponse : un ticket d’or l’invitant à se présenter au magasin le premier jour de la mousson.
Dès leur arrivée, Serine et les autres clients sont mis en garde : le magasin ne leur est ouvert que pour une durée limitée, celle de la mousson. Aussitôt que celle-ci prendra fin, les humains n’ayant pas encore quitté les lieux disparaîtront à jamais. Serine ne dispose que d’une semaine pour trouver la perle qui lui conviendra.
Guidée par Isha, un félin aux pouvoirs surnaturels, Serine part à la découverte des différentes boutiques du magasin ; l’occasion de rencontrer de multiples gobelins hauts en couleur. Chaque visite permet à Serine d’obtenir une perle promettant un destin différent (la richesse, la réussite professionnelle, l’indépendance, …), mais aucune n’est sans conséquences et Serine ne parvient pas à trouver la perle qui lui confèrera un bonheur parfait. Lorsqu’elle entend parler d’une perle légendaire, la perle Arc-en-Ciel, Serine part à sa recherche en espérant obtenir enfin le bonheur auquel elle aspire.
Premier roman traduit de You Yeong-Gwang, Le Magasin qui n’ouvre que les jours de pluie est une lecture captivante et amusante. Si la quête de nouvelles perles paraît parfois un peu redondante, ce n’est pas le cas des gobelins aux personnalités cocasses et bien définies : Emma la coiffeuse à la maladresse chronique, Mata le libraire malentendant, Bordeaux et Bormeaux les gigantesques frères cuisiniers, … La description vivide de chaque gobelin fait se plonger un peu plus profondément dans l’univers de You Yeong-Gwang.
« C’est un gobelin géant, aux proportions de cette gigantesque demeure. […] Le gobelin est borgne. Il est coiffé d’une toque de cuisine ornée d’une tête de mort. S’il n’y avait pas eu son tablier en dentelle et la louche à motifs floraux qu’il tient à la main, Serine aurait décampé sur-le-champ, sans demander son reste. » (p.170)
Se mêlant à des gobelins tantôt grands comme des immeubles, tantôt petits comme des souris, Serine apparaît comme une Alice aux pays des merveilles, passant de boutique en boutique à la recherche de son lapin blanc – la perle Arc-en-Ciel.
Ce roman initiatique aux allures de conte de fées s’appuie sur la légende des dokkaebi (도깨비) pour créer un récit fantastique où seules l’amitié et l’entraide feront accéder Serine au bonheur. Une histoire touchante qui sort des sentiers battus de la littérature coréenne traduite en France.
Le Magasin qui n’ouvre que les jours de pluie
You Yeong-Gwang
Traduit du coréen par CHOI Kyungran et Pierre BISIOU
Robert Laffont, « Collection R », 2025
288 pages, 19,50€
Enfant solitaire et malheureuse, Serine découvre dans un livre l’existence d’un magasin qui pourrait changer sa vie : tenu par des gobelins, le magasin La Mousson vend des perles capables de réaliser les vœux des humains en échange de leur tristesse. Quelques temps après avoir envoyé sa candidature – une lettre dans laquelle elle décrit ses malheurs – Serine reçoit une réponse : un ticket d’or l’invitant à se présenter au magasin le premier jour de la mousson.
Dès leur arrivée, Serine et les autres clients sont mis en garde : le magasin ne leur est ouvert que pour une durée limitée, celle de la mousson. Aussitôt que celle-ci prendra fin, les humains n’ayant pas encore quitté les lieux disparaîtront à jamais. Serine ne dispose que d’une semaine pour trouver la perle qui lui conviendra.
Guidée par Isha, un félin aux pouvoirs surnaturels, Serine part à la découverte des différentes boutiques du magasin ; l’occasion de rencontrer de multiples gobelins hauts en couleur. Chaque visite permet à Serine d’obtenir une perle promettant un destin différent (la richesse, la réussite professionnelle, l’indépendance, …), mais aucune n’est sans conséquences et Serine ne parvient pas à trouver la perle qui lui confèrera un bonheur parfait. Lorsqu’elle entend parler d’une perle légendaire, la perle Arc-en-Ciel, Serine part à sa recherche en espérant obtenir enfin le bonheur auquel elle aspire.
Premier roman traduit de You Yeong-Gwang, Le Magasin qui n’ouvre que les jours de pluie est une lecture captivante et amusante. Si la quête de nouvelles perles paraît parfois un peu redondante, ce n’est pas le cas des gobelins aux personnalités cocasses et bien définies : Emma la coiffeuse à la maladresse chronique, Mata le libraire malentendant, Bordeaux et Bormeaux les gigantesques frères cuisiniers, … La description vivide de chaque gobelin fait se plonger un peu plus profondément dans l’univers de You Yeong-Gwang.
Se mêlant à des gobelins tantôt grands comme des immeubles, tantôt petits comme des souris, Serine apparaît comme une Alice aux pays des merveilles, passant de boutique en boutique à la recherche de son lapin blanc – la perle Arc-en-Ciel.
Ce roman initiatique aux allures de conte de fées s’appuie sur la légende des dokkaebi (도깨비) pour créer un récit fantastique où seules l’amitié et l’entraide feront accéder Serine au bonheur. Une histoire touchante qui sort des sentiers battus de la littérature coréenne traduite en France.
Le Magasin qui n’ouvre que les jours de pluie
You Yeong-Gwang
Traduit du coréen par CHOI Kyungran et Pierre BISIOU
Robert Laffont, « Collection R », 2025
288 pages, 19,50€