Héritières du richissime clan Axstein, les jumelles Laurencia et Ersia sont élevées par un grand-père attentionné. La première, aussi intelligente que travailleuse, est destinée à devenir la prochaine cheffe du clan tandis que la seconde, de santé fragile, la soutient avec candeur et bienveillance. Jusqu’à ce que Laurencia découvre que la tendresse de sa sœur n’était qu’une façade : depuis des années, Ersia complote pour tout lui dérober – son statut, ses richesses personnelles, et son fiancé. Alors quand Laurencia se réveille dans le passé, elle compte bien prendre sa revanche.
Tout s’enchaîne très vite dans ce premier tome : la trahison dès les premières pages, puis le retour dans le passé et l’alliance de Laurencia avec le duc Ian Verdian, jusqu’à la fête des 18 ans. Un rythme bien trouvé qui ne laisse aucun temps mort, et attise la curiosité pour le second tome : quelles sont les motivations d’Ersia ?
« Laurencia. Notre chef de famille doit toujours garder cet adage à l’esprit. Les pires mensonges se parent d’accents de vérité. Doute de tout, constamment. »
Sous le pinceau du dessinateur Gwat, l’opposition entre les deux sœurs se reflète tout particulièrement dans le choix des couleurs : des tons clairs et lumineux pour Ersia, foncés et froids pour Laurencia – un contraste qui est également souligné par leur grand-père. Mais cette préférence esthétique se révèle être une manière pour Ersia de manipuler l’opinion publique en cantonnant sa sœur à l’obscurité. En choisissant une tenue claire pour la fête de ses 18 ans, Laurencia joue de cette précédente opposition pour se réapproprier son identité.
Nouvelle publication des Éditions Kotoon, I Don’t Trust My Twin est une énième intrigue de vengeance et de voyage dans le temps, thématiques phares des webtoons féminins, à l’instar de Marry my Husband ou The Villainess Turns the Hourglass. Le setting aristocratique est devenu à l’isekai féminin ce que le feel good est à la littérature : décliné sous toutes les formes possibles. Si les mécaniques de jeu de drague dans Seule la mort attend la vilaine ou l’importance de la médecine dans L’impérieux destin du Dr Élise apportent de la nouveauté au genre, ce premier tome de I Don’t Trust My Twin peine à se distinguer des productions similaires.
Néanmoins, il est indéniable que ce manhwa joue de thématiques appréciées du public, et l’histoire a un potentiel intéressant dans la relation entre les jumelles. On peut notamment espérer une guerre de pouvoir ouverte entre les deux sœurs dans la suite de la série, ce qui différencierait cette œuvre des autres. À voir si cela sera le cas dans le tome 2, à paraître le 19 juin prochain.
I Don’t Trust My Twin, tome 1
Gwat, histoire originale de Garamdal
Traduit du coréen par Lya Mayahi
Éditions Kotoon, 2025
272 pages, 14,95 €
Héritières du richissime clan Axstein, les jumelles Laurencia et Ersia sont élevées par un grand-père attentionné. La première, aussi intelligente que travailleuse, est destinée à devenir la prochaine cheffe du clan tandis que la seconde, de santé fragile, la soutient avec candeur et bienveillance. Jusqu’à ce que Laurencia découvre que la tendresse de sa sœur n’était qu’une façade : depuis des années, Ersia complote pour tout lui dérober – son statut, ses richesses personnelles, et son fiancé. Alors quand Laurencia se réveille dans le passé, elle compte bien prendre sa revanche.
Tout s’enchaîne très vite dans ce premier tome : la trahison dès les premières pages, puis le retour dans le passé et l’alliance de Laurencia avec le duc Ian Verdian, jusqu’à la fête des 18 ans. Un rythme bien trouvé qui ne laisse aucun temps mort, et attise la curiosité pour le second tome : quelles sont les motivations d’Ersia ?
Sous le pinceau du dessinateur Gwat, l’opposition entre les deux sœurs se reflète tout particulièrement dans le choix des couleurs : des tons clairs et lumineux pour Ersia, foncés et froids pour Laurencia – un contraste qui est également souligné par leur grand-père. Mais cette préférence esthétique se révèle être une manière pour Ersia de manipuler l’opinion publique en cantonnant sa sœur à l’obscurité. En choisissant une tenue claire pour la fête de ses 18 ans, Laurencia joue de cette précédente opposition pour se réapproprier son identité.
Nouvelle publication des Éditions Kotoon, I Don’t Trust My Twin est une énième intrigue de vengeance et de voyage dans le temps, thématiques phares des webtoons féminins, à l’instar de Marry my Husband ou The Villainess Turns the Hourglass. Le setting aristocratique est devenu à l’isekai féminin ce que le feel good est à la littérature : décliné sous toutes les formes possibles. Si les mécaniques de jeu de drague dans Seule la mort attend la vilaine ou l’importance de la médecine dans L’impérieux destin du Dr Élise apportent de la nouveauté au genre, ce premier tome de I Don’t Trust My Twin peine à se distinguer des productions similaires.
Néanmoins, il est indéniable que ce manhwa joue de thématiques appréciées du public, et l’histoire a un potentiel intéressant dans la relation entre les jumelles. On peut notamment espérer une guerre de pouvoir ouverte entre les deux sœurs dans la suite de la série, ce qui différencierait cette œuvre des autres. À voir si cela sera le cas dans le tome 2, à paraître le 19 juin prochain.
I Don’t Trust My Twin, tome 1
Gwat, histoire originale de Garamdal
Traduit du coréen par Lya Mayahi
Éditions Kotoon, 2025
272 pages, 14,95 €