Il y a des millénaires de cela, un tigre et un ours implorèrent le dieu Hwanung dans l’espoir de devenir humains. Hwanung leur ordonna de se nourrir uniquement d’armoise et d’ail, tout en évitant la lumière du soleil pendant cent jours. Si ces conditions étaient respectées, ils deviendraient humains. Mais le tigre abandonna après quelques jours. Seul l’ours réussit l’épreuve de Hwanung et se transforma en jeune femme après cent jours. Hwanung l’épousa et ensemble, ils eurent un fils : Dangun, le fondateur de la Corée.
Voici le mythe de Dangun tel que le connaissent tous les Coréens. Lee Gyungtak et Noh Miyoung en proposent aujourd’hui une réinterprétation dans ce manhwa déjanté et haut en couleur.
Victime de la malédiction du renard, Lee Narae est condamnée à mourir à 17 ans. Excepté que le jour de son trépas, Nam Gyunwoo, un camarade de classe un peu étrange, lui sauve la vie. Dès cet instant, se révèle à elle un monde qu’elle ne soupçonnait pas, rempli d’animaux-humains et d’apparitions fantomatiques. Mais est-elle seulement débarrassée de la malédiction du renard pour autant ?
C’est la seconde collaboration du couple Lee Gyungtak et Noh Miyoung qui nous arrive en France, pour notre plus grande appréciation ! Mais a contrario du sérieux et de la froideur de Léviathan Deep Water, Oh! Dangun se distingue par son univers coloré et déjanté. La patte artistique peut d’ailleurs paraître moins détaillée que les sublimes décors aquatiques de Léviathan, néanmoins la qualité est toujours présente et l’inspiration fantastique donne lieu à des créatures et effets de style absolument captivants, comme les amas de globules polychromes qui se déversent dès les premières pages.
En s’éveillant à ce que l’œil humain est incapable de voir, notre héroïne évolue dans un univers qui rappelle celui de mangas comme Noragami ou xxxHOLiC. À l’instar de 7 Fates: Chakho, ce manhwa puise son inspiration dans la légende de Dangun Wanggeom, le fondateur de la Corée. Quoi de plus plaisant que constater un intérêt grandissant pour la richesse du folklore coréen cette année, bien sûr avec la popularité explosive de Kpop Demon Hunters, mais aussi en littérature avec Le Monde suspendu d’Axie Oh, ou Le Dieu et la Gumiho de Sophie Kim. Si le thème semble majoritairement dominé par des auteurs et scénaristes coréano-américains, Oh! Dangun est une addition purement sud-coréenne à la liste. Peut-être assistons-nous enfin aux prémices de la fantasy coréenne en France…
Une nouvelle fois, Lee Gyungtak et Noh Miyoung allient action, humour et qualité graphique dans cette œuvre des plus rafraichissantes. Avec déjà trois tomes parus aux éditions Abysse Publishing, Oh! Dangun promet d’être une série forte en rebondissements.
Oh! Dangun LEE Gyungtak & NOH Miyoung Traduit du coréen par Claire Lair Abysse Publishing, collection « K Dream », 2025 176 pages, 9,95 €
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Il y a des millénaires de cela, un tigre et un ours implorèrent le dieu Hwanung dans l’espoir de devenir humains. Hwanung leur ordonna de se nourrir uniquement d’armoise et d’ail, tout en évitant la lumière du soleil pendant cent jours. Si ces conditions étaient respectées, ils deviendraient humains. Mais le tigre abandonna après quelques jours. Seul l’ours réussit l’épreuve de Hwanung et se transforma en jeune femme après cent jours. Hwanung l’épousa et ensemble, ils eurent un fils : Dangun, le fondateur de la Corée.
Voici le mythe de Dangun tel que le connaissent tous les Coréens. Lee Gyungtak et Noh Miyoung en proposent aujourd’hui une réinterprétation dans ce manhwa déjanté et haut en couleur.
Victime de la malédiction du renard, Lee Narae est condamnée à mourir à 17 ans. Excepté que le jour de son trépas, Nam Gyunwoo, un camarade de classe un peu étrange, lui sauve la vie. Dès cet instant, se révèle à elle un monde qu’elle ne soupçonnait pas, rempli d’animaux-humains et d’apparitions fantomatiques. Mais est-elle seulement débarrassée de la malédiction du renard pour autant ?
C’est la seconde collaboration du couple Lee Gyungtak et Noh Miyoung qui nous arrive en France, pour notre plus grande appréciation ! Mais a contrario du sérieux et de la froideur de Léviathan Deep Water, Oh! Dangun se distingue par son univers coloré et déjanté. La patte artistique peut d’ailleurs paraître moins détaillée que les sublimes décors aquatiques de Léviathan, néanmoins la qualité est toujours présente et l’inspiration fantastique donne lieu à des créatures et effets de style absolument captivants, comme les amas de globules polychromes qui se déversent dès les premières pages.
En s’éveillant à ce que l’œil humain est incapable de voir, notre héroïne évolue dans un univers qui rappelle celui de mangas comme Noragami ou xxxHOLiC. À l’instar de 7 Fates: Chakho, ce manhwa puise son inspiration dans la légende de Dangun Wanggeom, le fondateur de la Corée. Quoi de plus plaisant que constater un intérêt grandissant pour la richesse du folklore coréen cette année, bien sûr avec la popularité explosive de Kpop Demon Hunters, mais aussi en littérature avec Le Monde suspendu d’Axie Oh, ou Le Dieu et la Gumiho de Sophie Kim. Si le thème semble majoritairement dominé par des auteurs et scénaristes coréano-américains, Oh! Dangun est une addition purement sud-coréenne à la liste. Peut-être assistons-nous enfin aux prémices de la fantasy coréenne en France…
Une nouvelle fois, Lee Gyungtak et Noh Miyoung allient action, humour et qualité graphique dans cette œuvre des plus rafraichissantes. Avec déjà trois tomes parus aux éditions Abysse Publishing, Oh! Dangun promet d’être une série forte en rebondissements.
Oh! Dangun
LEE Gyungtak & NOH Miyoung
Traduit du coréen par Claire Lair
Abysse Publishing, collection « K Dream », 2025
176 pages, 9,95 €