Grâce à Kyung Hyewon, tout en douceur, libérons l’ami imaginaire en nous, pour nous aider à surmonter tristesse, désarroi, ces émotions difficiles qui perturbent notre enfance.
Kyung Hyewon, qui aime les dinosaures autant que les enfants, revient sur la scène littéraire jeunesse avec ce bel album plein de douceur pour évoquer le désarroi enfantin face à la maladie d’un parent, d’un proche, et le pouvoir réconfortant de l’imagination.
La petite fille qui raconte cette histoire est bien seulette lorsqu’elle se rend à la bibliothèque, pour rejoindre ensuite l’hôpital où sa maman est soignée. C’est le printemps, Kyung Hyewon le dessine rose et doré, les arbres sont tout en fleurs, et chacun s’émerveille. Mais la petite silhouette grise chemine, le cœur lourd, indifférente à l’air parfumé.
Pendant ses visites, elle persiste à faire la lecture à la malade inconsciente, et une après-midi, alors qu’elle lit un ouvrage passionnant sur les dinosaures, elle s’interrompt, un peu désespérée, et une voix douce et chaleureuse l’interpelle : « Il se passe quoi, ensuite ? » Un gigantesque dinosaure à la peau vert d’eau passe la tête par la fenêtre, il s’appelle Doori !
Sur une palette qui associe harmonieusement un camaïeu de gris-vert à des couleurs plus vives, rouge, jaune, mais toujours traitées en fondu, comme filtrées par les émotions ou peut-être par l’action de l’imagination de la fillette, l’autrice illustratrice compose une ode à l’amitié. Grâce à Doori, qui ne la quitte plus, l’enfant échappe à l’atmosphère délétère de l’hôpital, à ce sentiment poignant de solitude, et son quotidien est illuminé par la tendresse de cet incroyable ami, qui lui apporte la bienveillance et l’écoute qui lui manquent tant… La nature les accueille comme un grand jardin enchanteur.
Le trait noir et fin de Kyung Hyewon, qui souligne les attitudes, la mèche de cheveux follette, les rayures d’un pull marin, anime les personnages ; il les met en relief alors qu’ils évoluent dans des paysages poudrés, délicats, des paysages de rêve. La gigantesque silhouette de Doori, avec son regard malicieux et son grand sourire, se fond sous le pinceau de l’illustratrice, dans cet environnement merveilleux. Du gros plan sur les sourires échangés, Kyung Hyewon passe aux doubles pages d’un été plein de jeux et de fous-rires ! Les lecteurices seront emporté.es par ces illustrations pleines du bonheur de se sentir aimé, protégé, écouté… Comme avec des parents disponibles et gentils.
Quand sonne l’heure de la rentrée, la fillette reprend le chemin de l’école, et sous les feuillages roux, la vie change à nouveau.
Une magnifique histoire et un très bel ouvrage à lire dans les bras les uns des autres pour se réconforter mutuellement, et se dire qu’on s’aime.
Mon gigantesque ami secret Kyung Hyewon Casterman J, 2025 64 pages, 16,95 € À partir de 4 ans
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Kyung Hyewon, qui aime les dinosaures autant que les enfants, revient sur la scène littéraire jeunesse avec ce bel album plein de douceur pour évoquer le désarroi enfantin face à la maladie d’un parent, d’un proche, et le pouvoir réconfortant de l’imagination.
La petite fille qui raconte cette histoire est bien seulette lorsqu’elle se rend à la bibliothèque, pour rejoindre ensuite l’hôpital où sa maman est soignée. C’est le printemps, Kyung Hyewon le dessine rose et doré, les arbres sont tout en fleurs, et chacun s’émerveille. Mais la petite silhouette grise chemine, le cœur lourd, indifférente à l’air parfumé.
Pendant ses visites, elle persiste à faire la lecture à la malade inconsciente, et une après-midi, alors qu’elle lit un ouvrage passionnant sur les dinosaures, elle s’interrompt, un peu désespérée, et une voix douce et chaleureuse l’interpelle : « Il se passe quoi, ensuite ? » Un gigantesque dinosaure à la peau vert d’eau passe la tête par la fenêtre, il s’appelle Doori !
Sur une palette qui associe harmonieusement un camaïeu de gris-vert à des couleurs plus vives, rouge, jaune, mais toujours traitées en fondu, comme filtrées par les émotions ou peut-être par l’action de l’imagination de la fillette, l’autrice illustratrice compose une ode à l’amitié. Grâce à Doori, qui ne la quitte plus, l’enfant échappe à l’atmosphère délétère de l’hôpital, à ce sentiment poignant de solitude, et son quotidien est illuminé par la tendresse de cet incroyable ami, qui lui apporte la bienveillance et l’écoute qui lui manquent tant… La nature les accueille comme un grand jardin enchanteur.
Le trait noir et fin de Kyung Hyewon, qui souligne les attitudes, la mèche de cheveux follette, les rayures d’un pull marin, anime les personnages ; il les met en relief alors qu’ils évoluent dans des paysages poudrés, délicats, des paysages de rêve. La gigantesque silhouette de Doori, avec son regard malicieux et son grand sourire, se fond sous le pinceau de l’illustratrice, dans cet environnement merveilleux. Du gros plan sur les sourires échangés, Kyung Hyewon passe aux doubles pages d’un été plein de jeux et de fous-rires ! Les lecteurices seront emporté.es par ces illustrations pleines du bonheur de se sentir aimé, protégé, écouté… Comme avec des parents disponibles et gentils.
Quand sonne l’heure de la rentrée, la fillette reprend le chemin de l’école, et sous les feuillages roux, la vie change à nouveau.
Une magnifique histoire et un très bel ouvrage à lire dans les bras les uns des autres pour se réconforter mutuellement, et se dire qu’on s’aime.
Mon gigantesque ami secret
Kyung Hyewon
Casterman J, 2025
64 pages, 16,95 €
À partir de 4 ans