Le vieux journal
Lee Seung-U revient en France avec cette fois-ci, non pas un roman, mais pour la première fois un recueil de nouvelles. Même les plus grands auteurs semblent porter un intérêt à l’écriture de récits courts, genre très populaire en Corée. Autobiographie, fiction, Lee Seung-U a choisi de dresser ici une frontière nébuleuse entre ces deux catégories.
Ma vie dans la supérette
KIM Ae-ran, fugue ou variation, comment échapper au dérapage fatal ? Quatre nouvelles rassemblées sous ce titre, qui poursuivent le chemin narratif de l’auteure comme déroulant le fil dans un long labyrinthe. Sauf que le labyrinthe semble sans issue, hormis en rêve. Qu’en est-il donc de ce nouveau sort que nous jette Kim Ae-ran?
Bus errant
Recueil de nouvelles venant compléter La bibliothèque des instruments de musique, Bus errant nous emmène sur les traces de quatre protagonistes haut-en-couleur, détournant les codes et les sons d’une société à laquelle ils n’échappent pourtant pas.
La ville grise
Ici s’ouvre une porte inconnue, noire, pleine de poussière. Au creux des montagnes de Yongma, là où l’espoir semble s’être envolé, les houillères de Keumjong demeurent telles quelles, comme une peinture flottante.
Au cochon porte-bonheur
Une drôle d’enseigne pour une drôle de boutique : Au cochon porte-bonheur ! Le narrateur de cette histoire observe d’un regard curieux les adultes autour de lui, qui, contrairement à leurs habitudes, décident de s’installer devant le magasin pour ne pas en rater l’ouverture.
La route 101
Deux hommes se réveillent après une nuit arrosée dans San Francisco, dépouillent leurs hôtes, et filent direction Los Angeles. Telle est l’entame du roman de Choe Inho, une nuit bleue et profonde, relatant le voyage sur la route de deux Coréens exilés aux Etats-Unis. Sous l’apparente simplicité du propos, l’oeuvre aborde des thèmes difficiles: exil, mondialisation et “Rêve Américain”.
Le cadeau de l’oiseau
Pour faire le portrait d’un oiseau, poème qui jaillit de nos souvenirs d’enfance lorsqu’il est écrit dans la préface, qu’Eun Hee-kyung a intitulé son roman Le Cadeau de l’Oiseau en hommage à un poème de Jacques Prévert. Avec l’accord implicite de l’auteur, le lecteur peut lui aussi à son tour, le référencer au poème de son choix.
Sept méandres pour une île
Yi In-seong fait l’actualité avec son troisième roman traduit en français, Sept méandres pour une île, paru aux éditions Decrescenzo.
Séoul, vite ! vite !
Séoul, vite, vite ! À la simple énonciation du titre, on ne peut empêcher un petit acquiescement de la tête, un signe pour affirmer que cet intitulé est en parfait adéquation avec la mégapole d’aujourd’hui. Séoul, une ville qui ne nous laisse d’autres choix que de nous laisser emprisonner dans ce tourbillon détruisant tout sur son passage et qui, semble ne jamais perdre de sa puissance.
Tel père, tel fils?
Le début des années 90 en Corée, marqué par la fin de la guerre froide, le développement effréné de la société de consommation, la montée de l’individualisme et une modernisation qui entamée 20 ans plus tôt ne semble plus connaître de limites, éloignera la société coréenne du douloureux souvenir des périodes sombres qui ont émaillé son histoire au cours du 20ème s, dont l’héritage assignait à la littérature le devoir de le représenter et d’en surmonter le traumatisme.