NOUVELLES DE CORÉE
Signé Magellan, ce volume de 5 nouvelles, dues pour la plupart à de jeunes auteurs, est une bonne illustration de la littérature contemporaine de Corée, des passions, des mythes et des peurs que le pays peut inspirer à ses auteurs.
Fictions coréennes
La Corée, qui fut l’invité d’honneur du dernier Salon du Livre, rebaptisé Livre-Paris, produit une littérature dynamique. Ce recueil en propose un panorama attrayant.
Rencontre en tête à tête
J’étais dans la salle informatique de l’université lorsque j’ai reçu un coup de téléphone m’annonçant que je venais de remporter le concours du nouvel écrivain. J’ai demandé à mon interlocuteur : « fiction ou poésie ? » et la réponse a été : « fiction ».
Interview KIM Ae-ran
Dans la culture coréenne, être ‘précoce’ est source de compliments. D’une part, être précoce veut dire « être plus mature que son âge », mais cela peut aussi signifier « être comme un adulte ». Même si l’appellatif « la petite jeune » a toujours suivi KIM Ae-ran qui recevait de nombreux prix prestigieux, les « adultes » se sont énervés quand ils ont entendu son nom.
Comment se passe ton été ?
Une mère et son fils vivent sur les hauteurs d’un village submergé par des pluies de mousson torrentielles. À être plus précis, il conviendrait de parler de « déluges », tant les averses, les orages et les inondations des fleuves s’associent pour engloutir le paysage aussi loin que s’étend l’horizon.
Nocturne d’un chauffeur de taxi
Tel un vieux néon cassé, qui clignote dans la nuit d’une ville déserte, comme un signal de veille, voici un recueil qui se charge de nous rappeler que derrière l’éclat scintillant de la prospérité, la réalité ne s’éteindra jamais.
Ma vie dans la supérette
KIM Ae-ran, fugue ou variation, comment échapper au dérapage fatal ? Quatre nouvelles rassemblées sous ce titre, qui poursuivent le chemin narratif de l’auteure comme déroulant le fil dans un long labyrinthe. Sauf que le labyrinthe semble sans issue, hormis en rêve. Qu’en est-il donc de ce nouveau sort que nous jette Kim Ae-ran?
Séoul, vite ! vite !
Séoul, vite, vite ! À la simple énonciation du titre, on ne peut empêcher un petit acquiescement de la tête, un signe pour affirmer que cet intitulé est en parfait adéquation avec la mégapole d’aujourd’hui. Séoul, une ville qui ne nous laisse d’autres choix que de nous laisser emprisonner dans ce tourbillon détruisant tout sur son passage et qui, semble ne jamais perdre de sa puissance.
Tel père, tel fils?
Le début des années 90 en Corée, marqué par la fin de la guerre froide, le développement effréné de la société de consommation, la montée de l’individualisme et une modernisation qui entamée 20 ans plus tôt ne semble plus connaître de limites, éloignera la société coréenne du douloureux souvenir des périodes sombres qui ont émaillé son histoire au cours du 20ème s, dont l’héritage assignait à la littérature le devoir de le représenter et d’en surmonter le traumatisme.