LA LITTERATURE COREENNE EN FRANCAIS
Si le nombre de livres coréens disponibles en langue française est en augmentation (au stock existant vient s’ajouter chaque année un nombre croissant de titres), il reste encore très modeste : lorsqu’on regarde la place occupée par la littérature coréenne sur les rayons des librairies françaises, celle-ci souffre de la comparaison avec ses voisines chinoise et plus encore japonaise[1].
KIM SOWOL Un poète devenu légende
Nous sommes en 1902, sous un empire coréen qui subit une forte influence japonaise, qui va se transformer en protectorat, puis en annexion. Quelque part dans la province du Pyeonganbuk-do dans l’actuelle Corée du Nord, JANG Kyeong-suk donne naissance à un fils, Jeong-sik.
FIGURE DE L’ENNEMI DANS LA JEUNE LITTERATURE COREENNE
Sauf à considérer que la littérature pourrait naître d’un désert social, nous avons fait nôtre, le point de vue de Johan Gottfried Herder[1] qui affirme, dans Une autre philosophie de l’histoire (1774) que :
Une époque tumultueuse – La littérature de la mélancolie et de la passion
Dans l’histoire coréenne moderne, la période des années 1970 est la plus prolifique en matière de romans : l’augmentation du nombre de publications, l’émergence de best-sellers, la renaissance des media littéraires et le grand prestige accordé à la littérature durant cette décennie en sont la preuve.
Crise et perte de l’identité
La Corée a connu une période de changement social lors de son industrialisation. Pendant cette période, l’individu s’est peu à peu retrouvé isolé et diminué par l’organisation de la société, les regroupements de population et les mécanismes du développement industriel.
Un écrivain et son temps, Park Wan-seo
Park Wan-seo, l’une des figures importantes du monde littéraire coréen, a su remarquablement conjuguer sophistication littéraire et popularité. Cette grande dame des Lettres a su captiver les lecteurs coréens au travers de reconstitutions criantes de vérité de sa propre expérience de la guerre de Corée et de sa réflexion sur la nature humaine. Le journaliste Shin Junebong , du JoongAng Ilbo, qui l’a rencontrée peu avant sa disparition, nous livre ses impressions…
LES NOUILLES FROIDES DE PYONGYANG
Les livres sur la Corée du Nord fleurissent ces derniers temps. Le pays intrigue. Moins pour sa spécificité, politique ou culturelle voire économique, que pour le capital d’idées solidement arrimées et quasi indécrochables qu’il suggère.
Ramdam à tous les étages
Auteur de deux manhwas consacrés à la Corée du Nord (Le visiteur du Sud et Mission Pyongyang, édités chez FLBLB), Oh Yeong Jin est bien connu pour ses albums fortement politisés, abordant de front, mais non sans humour, l’idéologie liberticide du Nord.
Sous l’eau, l’obscurité
Une drôle de bande dessinée, un constat assez triste, désabusé, sur une enfance évanescente. Min-sun est la petite soeur de Min-ji, qui est la meilleure de sa classe et championne de natation. Il faut dire que sa maman surveille de près sa fille aînée: elle-même femme au foyer, elle est responsable de la réussite de ses enfants. Par ailleurs, elle passe beaucoup de temps à jouer en bourse.
La route 101
Deux hommes se réveillent après une nuit arrosée dans San Francisco, dépouillent leurs hôtes, et filent direction Los Angeles. Telle est l’entame du roman de Choe Inho, une nuit bleue et profonde, relatant le voyage sur la route de deux Coréens exilés aux Etats-Unis. Sous l’apparente simplicité du propos, l’oeuvre aborde des thèmes difficiles: exil, mondialisation et “Rêve Américain”.