À la rencontre des plumes de la littérature jeunesse
Jeudi 27 novembre, à 19h00, le Centre Culturel Coréen a accueilli pas moins de six auteurs jeunesse : Kim Minu, Kim Hye-eun, Lee Soyung, Lee Gee-eun, Lim Seoha, et Ha Minseok, en association avec la célébration au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil de cent quarante années de relations diplomatiques entre la Corée et la France.
Albums, manhwas, romans, le reflet en français de la littérature jeunesse coréenne se renouvelle grandement depuis une dizaine d’années, et le rythme des publications s’intensifie. Les éditeurs aussi se diversifient et les librairies proposent souvent des ouvrages publiés par les éditions D²Eux, ou La Pastèque, canadiennes, ou la maison belge CotCotCot, aux côtés des maisons Cambourakis, L’École des loisirs, La Partie, L’Élan vert, Les éditions des Éléphants, Rue du monde ou encore l’éditeur toulousain de bandes dessinées, Misma, pour ne citer que les éditeurs représentés ce soir-là. Nous rédactrices et lecteurices de Keulmadang, connaissons tous ces livres magnifiques, et ce fut un plaisir immense d’écouter leurs auteurices !
Sont donc intervenus tour à tour : Kim Minu qui, inspiré par ses deux fils qu’il regarde grandir, s’est lancé depuis cinq ans dans la création d’albums et en a publié dix à ce jour parfois avec son épouse Koo Yoonmi également autrice illustratrice ; Kim Hye-eun, designer illustratrice de formation qui a découvert le monde de l’album à la Foire internationale de Bologne et éprouvé le plaisir de créer enfin une œuvre qui dure et Lee Soyung une artiste qui a publié quatre de ses livres en France et qui explore le registre des émotions et des relations dans la vie quotidienne parfois difficile. Lee Gee-eun à l’humour communicatif, particulièrement sensible à l’influence des animaux qu’elle observe et tente de communiquer à travers son travail, Lim Seoha écrivaine-voyageuse inspirée par ses tribulations d’un bout du monde à l’autre, et Ha Min-seok enfin, celui qui écrit pour les enfants peut-être aussi pour retrouver l’enfant en lui, tous.tes ont présenté leur travail, création graphique et arguments pour le texte.
Des récits riches d’émotion, de rires et de rebondissements !
Les thèmes sont variés, les relations, les émotions nées de conflits, d’incertitude, de manque de confiance en soi comme dans Ce n’est pas grave mon crapaud ou Courage, petite Taupe de Lee Soyung, la sensibilisation à la nature dans Le Crayon de Kim Hye-eun, à l’univers et à sa perception dans L’Escargot et Capitaine de l’espace pour Kim Minu et La bibliothèque de la Forêt de Lim Seoha qui a exploré aussi le territoire de la mémoire affective dans Le goût du temps, la tolérance envers autrui, et le respect de soi dans Chamalloux ou Le Tigre et le pissenlit, de Lee Gee-eun qui présente son œuvre comme un archipel où chaque île correspond à l’un de ses livres. Des récits qui peuvent être d’aventure, aux multiples rebondissements pour Ha Min-seok et les péripéties vécues par son Détective Kahn, ou de voyage lointain comme d’exploration de l’environnement proche, dans des narrations sensibles, empathiques même, mais aussi dynamiques, pleines de rythme et d’humour dans lesquelles chacun.e s’implique pleinement, utilisant la matière de sa vie, de ses rêves, inquiétudes ou espoirs pour offrir aux enfants le meilleur de lui ou d’elle-même dans ses livres, sans pour autant limiter son travail aux attentes supposées du public, ce qui donne à chacun.e beaucoup plus d’espace de création.
Variété et virtuosité sont à la technique
Et d’ailleurs, si l’argument est toujours porteur, le traitement graphique est particulièrement original et extrêmement travaillé, pour chacun des artistes présents : quel que soit l’outil choisi, pinceau, stylo, crayon, encre, aquarelle, gouache, lithographie ou linogravure, création assistée par ordinateur, le style, naïf, expressionniste ou plus réaliste, chacun.e crée une œuvre singulière, qui se distingue parmi l’ensemble de la proposition de littérature jeunesse très abondante sur le marché francophone en Europe et au Canada. Lauréat.es de prix prestigieux, dans leur pays, ou à l’étranger, parfois de foires internationales , tous.tes méritent d’être connus et leurs livres lus, savourés, quand on est petit et bien au-delà : leur invitation au Salon du livre et de la presse jeunesse a été pour nous tous.tes l’occasion de les rencontrer, de les écouter lors de lectures partagées, et de découvrir l’œuvre de Lee Gee-eun déployée en grand format dans une belle exposition intitulée L’Art de l’autre aux côtés d’autres artistes magnifiques.
Les amateurices des aventures déjantées et rocambolesques de Détective Kahn, le héros de Ha Min-seok pourront, quelle chance !, prolonger le plaisir en visitant le festival SoBD à Paris, pour rencontrer le manhwaga le 5 décembre sur le stand de son éditeur, Misma.
Une opportunité exceptionnelle de découvrir, de rencontrer et de célébrer la création littéraire pour la jeunesse venue de Corée !
À la rencontre des plumes de la littérature jeunesse
Jeudi 27 novembre, à 19h00, le Centre Culturel Coréen a accueilli pas moins de six auteurs jeunesse : Kim Minu, Kim Hye-eun, Lee Soyung, Lee Gee-eun, Lim Seoha, et Ha Minseok, en association avec la célébration au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil de cent quarante années de relations diplomatiques entre la Corée et la France.
Albums, manhwas, romans, le reflet en français de la littérature jeunesse coréenne se renouvelle grandement depuis une dizaine d’années, et le rythme des publications s’intensifie. Les éditeurs aussi se diversifient et les librairies proposent souvent des ouvrages publiés par les éditions D²Eux, ou La Pastèque, canadiennes, ou la maison belge CotCotCot, aux côtés des maisons Cambourakis, L’École des loisirs, La Partie, L’Élan vert, Les éditions des Éléphants, Rue du monde ou encore l’éditeur toulousain de bandes dessinées, Misma, pour ne citer que les éditeurs représentés ce soir-là. Nous rédactrices et lecteurices de Keulmadang, connaissons tous ces livres magnifiques, et ce fut un plaisir immense d’écouter leurs auteurices !
Sont donc intervenus tour à tour : Kim Minu qui, inspiré par ses deux fils qu’il regarde grandir, s’est lancé depuis cinq ans dans la création d’albums et en a publié dix à ce jour parfois avec son épouse Koo Yoonmi également autrice illustratrice ; Kim Hye-eun, designer illustratrice de formation qui a découvert le monde de l’album à la Foire internationale de Bologne et éprouvé le plaisir de créer enfin une œuvre qui dure et Lee Soyung une artiste qui a publié quatre de ses livres en France et qui explore le registre des émotions et des relations dans la vie quotidienne parfois difficile. Lee Gee-eun à l’humour communicatif, particulièrement sensible à l’influence des animaux qu’elle observe et tente de communiquer à travers son travail, Lim Seoha écrivaine-voyageuse inspirée par ses tribulations d’un bout du monde à l’autre, et Ha Min-seok enfin, celui qui écrit pour les enfants peut-être aussi pour retrouver l’enfant en lui, tous.tes ont présenté leur travail, création graphique et arguments pour le texte.
Des récits riches d’émotion, de rires et de rebondissements !
Les thèmes sont variés, les relations, les émotions nées de conflits, d’incertitude, de manque de confiance en soi comme dans Ce n’est pas grave mon crapaud ou Courage, petite Taupe de Lee Soyung, la sensibilisation à la nature dans Le Crayon de Kim Hye-eun, à l’univers et à sa perception dans L’Escargot et Capitaine de l’espace pour Kim Minu et La bibliothèque de la Forêt de Lim Seoha qui a exploré aussi le territoire de la mémoire affective dans Le goût du temps, la tolérance envers autrui, et le respect de soi dans Chamalloux ou Le Tigre et le pissenlit, de Lee Gee-eun qui présente son œuvre comme un archipel où chaque île correspond à l’un de ses livres. Des récits qui peuvent être d’aventure, aux multiples rebondissements pour Ha Min-seok et les péripéties vécues par son Détective Kahn, ou de voyage lointain comme d’exploration de l’environnement proche, dans des narrations sensibles, empathiques même, mais aussi dynamiques, pleines de rythme et d’humour dans lesquelles chacun.e s’implique pleinement, utilisant la matière de sa vie, de ses rêves, inquiétudes ou espoirs pour offrir aux enfants le meilleur de lui ou d’elle-même dans ses livres, sans pour autant limiter son travail aux attentes supposées du public, ce qui donne à chacun.e beaucoup plus d’espace de création.
Variété et virtuosité sont à la technique
Et d’ailleurs, si l’argument est toujours porteur, le traitement graphique est particulièrement original et extrêmement travaillé, pour chacun des artistes présents : quel que soit l’outil choisi, pinceau, stylo, crayon, encre, aquarelle, gouache, lithographie ou linogravure, création assistée par ordinateur, le style, naïf, expressionniste ou plus réaliste, chacun.e crée une œuvre singulière, qui se distingue parmi l’ensemble de la proposition de littérature jeunesse très abondante sur le marché francophone en Europe et au Canada. Lauréat.es de prix prestigieux, dans leur pays, ou à l’étranger, parfois de foires internationales , tous.tes méritent d’être connus et leurs livres lus, savourés, quand on est petit et bien au-delà : leur invitation au Salon du livre et de la presse jeunesse a été pour nous tous.tes l’occasion de les rencontrer, de les écouter lors de lectures partagées, et de découvrir l’œuvre de Lee Gee-eun déployée en grand format dans une belle exposition intitulée L’Art de l’autre aux côtés d’autres artistes magnifiques.
Les amateurices des aventures déjantées et rocambolesques de Détective Kahn, le héros de Ha Min-seok pourront, quelle chance !, prolonger le plaisir en visitant le festival SoBD à Paris, pour rencontrer le manhwaga le 5 décembre sur le stand de son éditeur, Misma.
Une opportunité exceptionnelle de découvrir, de rencontrer et de célébrer la création littéraire pour la jeunesse venue de Corée !