Poésies Rencontres & Portraits

Kim Daljin

Pour ce premier article de notre nouvelle rubrique destinée à la poésie coréenne, nous vous invitons à découvrir Kim Daljin, poète très inspiré par le bouddhisme.

Nous inaugurons une nouvelle rubrique par laquelle nous présenterons, autant que nous le pouvons, la richesse de la poésie coréenne. Sans souci de chronologie, d’école, de poètes traduits ou non en français, nous en présenterons le plus possible, en partenariat avec la Société des Poètes Français que nous remercions pour leur aimable autorisation à publier des poèmes traduits par Kim Hyunja. Cette semaine nous présentons KIM Daljin. Un poème court, une présentation courte aussi, les deux destinés à susciter l’envie d’en savoir plus sur le poète présenté.

« L’eau de source« 

Je regarde l’eau de source dans une forêt
À la surface de l’eau, se reflète le ciel, flottent les nuages blancs, passe le vent
La modeste eau de source s’élargit comme la mer
En regardant cette petite eau de source
Je me retrouve assis sur une île de notre planète ronde

KIM Daljin (1907-1989)

Né à Changwon en 1927, dans le Gyeongsang du Sud, il est le deuxième fils d’une famille de deux garçons et deux filles. Très tôt attiré par la vie monacale, il vécut dans des temples tels que Geumgangsan Yujeomsa et Baekunsan dans la province du Gyeongsang du Sud, et après la libération, il travaille brièvement au journal Dong-a Ilbo avant de s’installer à Daegu et Jinhae.

Il a exploré de façon originale l’esprit propre à l’Extrême-Orient et le monde bouddhique pour écrire des poèmes où transparaissent dans un registre lyrique la transcendance et le détachement.

À partir des années 1960, il s’est consacré à la traduction des classiques orientaux et des textes bouddhiques. Il a passé la majeure partie de sa vie dans les montagnes ou dans des villages isolés, menant une vie retirée sans presque aucune activité sociale, tout en maintenant une vision poétique continue et cohérente de la vie. En 1929, il publie son premier recueil de poèmes, Jabyeongsugok.

Sa poésie, basée sur la tranquillité orientale et une attitude non attachée, aspire à un monde absolu au-delà des désirs et des tourments terrestres. Il synthétise son admiration pour un monde éternel et absolu qu’il a poursuivi toute sa vie, ainsi que son esprit de négation de la réalité terrestre. Découvrant la possibilité d’une véritable libération dans une vie d’inutilité et de non-agir, il considère la vie terrestre, enfermée dans l’obscurité de l’anonymat, comme une illusion trompeuse et recherche la voie de la non-intervention naturelle pour surmonter cette illusion. Il décède en 1989.

À Changwon, sa ville natale, un musée lui est consacré. Une anthologie est également publiée en langue coréenne.


Sources

Naver.
Anthologie des poètes coréens, publiée par la Société des poètes français, avec leur aimable autorisation, 2024. « L’eau de source » est traduit du coréen par Kim Hyunja.

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